La situation sécuritaire internationale s’est fortement dégradée ces dernières années avec le retour brutal d’un conflit de haute intensité sur le sol européen, au proche et moyen-orient et la multiplication des modes d’action dits « hybrides », sous le seuil de la conflictualité ouverte, en particulier dans des espaces géographiques ou immatériels peu ou non régulés. La hausse de la compétition, de la contestation voir des affrontements entre acteurs, qu’il s’agisse d’états, d’acteurs privés, d’acteurs associatifs, d’organisations armées nécessite d’apporter des éléments de compréhension des enjeux géopolitiques, des missions, de l’organisation de la défense et de la sécurité nationale pour les enseignants, au bénéfice des élèves. Les pôles, les grands fonds marins, la très haute atmosphère, l’espace exo-atmosphérique et la datasphère sont souvent perçus comme synonymes d’espaces de liberté. En réalité, ils concentrent l’attention car ils donnent accès à des ressources et à des possibles que les compétiteurs cherchent à conquérir pour assoir une domination, un monopole, une souveraineté. Ils deviennent des espaces où la conflictualité prend des formes nouvelles, au-delà des cadres habituels. Engager une réflexion à ce sujet en considérant les organisations, les engagements internationaux, régionaux et nationaux réglementant ces espaces (conventions, règlements, traités…) dans un environnement aux enjeux multiples est nécessaire. L’action de formation se propose d’apporter des connaissances et d’ouvrir des perspectives didactiques et pédagogiques au sein des classes pour aborder ces questions.